Fiat Bertone X1/9

Bonjour à vous tous qui suiviez ce blog à l'arrêt depuis 2 ans...

Il y a enfin du nouveau, Adrien m'a appeler hier pour quelques questions avant la mise en apprêt, le passage au blaxon des soubassements et la peinture noire mate de l'intérieur.

Donc bientôt, la caisse va être rapatriée à la maison pour le remontage qui devrait prendre quelque temps également.

Elle retournera à la carrosserie pour la peinture finale.

Voilà, après remontage et changement de tous les joints, le carburateur a retrouvé sa place sur le moteur.

Une partie des pièces...

Et le voilà sur le moteur...

ça y est, mon carbu est nettoyé... Après un trempage pendant environ 3 h dans du vinaigre blanc bien chaud, un rinçage et un passage au Cif à la brosse à dent pour fignoler, le carbu est ressorti nickel :

A gauche au retour des ultra-sons... bof ! à droite après le traitement ci-dessus, c'est bluffant !

Le corps du carbu :

là, il a encore besoin d'un petit coup de brosse à dent dans les recoins. Mon deuxième carbu, celui de la grise n'était pas trop oxydé mais très gras, il trempe actuellement dans le dégraissant, je verrai ensuite s'il est nécessaire de lui appliquer le traitement vinaigre (à 0.33 euros le litre, on ne va pas se priver !)

J'ai récupéré mon carbu après son passage aux ultrasons et le résultat est assez décevant, ça a bien décapé un peu mais pas tout. Donc il va falloir user de l'huile de coude !

D'abord démontage complet et nettoyage du starter automatique, dégraissant, brosse à dent et coton tige... :

les pièces avant de commencer.

Hier, je me suis attaqué au (aux) carburateurs.
Extérieurement, celui de la grise est plus propre, normal, elle était encore en service il y a 2 ans alors que celui de la rouge n'a pas vu une goutte d'essence depuis 25 ans et l'extérieur est un amas de poussières colmatées avec le gras !
Seulement, à l'ouverture, il s'avère que l'intérieur de la rouge est beaucoup plus propre, aucun dépôt, nickel, au point de regretter de l'avoir ouvert ! Il n'a jamais connu l'essence sans plomb, lui.

En attendant, je l'ai déposé chez monsieur Bonhomme, mécanicien agricole et motoculture aux Roches qui va le passer au nettoyeur à ultra sons afin de lui redonner une jeunesse d'aspect.

Autre découverte intéressante :
les gicleurs de la "grise" sont d'origine et correspondent aux nomenclatures de la revue Haynes :
Dans l'ordre de gauche vers droite quand on regarde depuis l'arrière de la voiture (contraire de la photo) :
1er corps : gicleur de ralenti : 0.47
2e corps : correcteur d'air : 1.50 - gicleur principal : 1.30
1er corps : correcteur d'air : 1.60 - gicleur principal : 1.07
2e corps : gicleur de ralenti : 0.70

Quant au mien :
1er corps : gicleur de ralenti : 0.47
2e corps : correcteur d'air : 1.50 - gicleur principal : 1.10
1er corps : correcteur d'air : 1.60 - gicleur principal : 1.30
2e coprs : gicleur de ralenti : 0.70
donc plus ou moins une inversion des gicleurs principaux.

J'ai également vérifié le fonctionnement de l'escargot de commande du starter automatique en faisant couler de l'eau chaude dans les tuyaux :

à froid :

à chaud :

Alors qu'Adrien travaille sur ma carrosserie, je continue le remontage de mon moteur, aujourd'hui montage de la pompe à eau et des collecteurs :

Le moteur avant... il y a quelques progrès quand même :

Après le réglage du jeu aux soupapes avec les pastilles reçues ce matin, j'ai réinstallé la courroie de distribution neuve. J'ai fait faire plusieurs tours au moteur à la main et les soupapes ne touchent pas les pistons... Ouf !

Ayant reçu hier mes pastilles de dessablage, je les ai montées aujourd'hui :

Anciennes pastilles retirées (les trois gros trous) :

Les outils nécessaires : un parteau, une vieille douille de 27 qui rentre juste dans la pastille, du loctite 648 bloque roulement pour assurer (ce n'est pas obligatoire, on peut les monter à sec) et la pastille :

Et un petit quart d'heure plus tard, c'est terminé :

J'ai également contrôlé le jeu aux soupapes voici le résultat :

il me faut donc commander quelques pastilles des bonnes épaisseurs.

Ayant reçu le bon joint de culasse ce midi, cette après-midi, remontage de la culasse et du boitier d'arbre à cames.

Après un positionnement des pistons à mi-course et le nettoyage des plans de joint, la culasse retrouve sa place.

Le serrage à 40 nm plus 2 fois 90° a été assez difficile car c'est le moteur qui tournait sur l'établi !!

Ensuite, mise en place des pastilles de réglage du jeu aux soupapes et montage du boitier d'arbre à cames et vérification du jeu, quelques ajustements sont à faire mais mes premiers calculs théoriques étaient assez proche, tomber juste du premier coup aurait été merveilleux !

La partie mécanique avance, je suis assez content.

Aujourd'hui, les bielles et les pistons ont retrouvé leur place dans le bloc.

Dans ce travail, la propreté est primordiale afin de ne pas introduire de corps étrangers dans le moteur qui pourraient causer de graves dégats.

Le piston n°1 avec le compresseur de segments, prêt à être inséré à sa place. Il faut bien faire attention de remettre les pistons à la place qu'ils occupaient au démontage si on ne change pas les segments et les coussinets de bielles.

Les 4 pistons ont retrouvé leur place. Le vilebrequin tourne librement. Les chapeaux de bielles sont serrés au couple préconisé.

La pompe à huile est remontée.

ainsi que l'arbre secondaire et le carter en aluminium, il s'agit du carter de la grise car le mien avait était fendu et réparé mais celui-ci est plus propre. Tous les joints bien sûr sont remplacés.

Ayant un peu de temps, j'en ai profité pour donner un coup de peinture spéciale sur les collecteurs.

Ce matin remontage du vilebrequin.

Travail chirurgical !!! Les coussinets et les demi-paliers aux endroits d'où ils avaient été démontés... Nettoyage, huilage, serrage au couple. Le coeur de la bête commence à reprendre vie, le puzzle se remonte.

Hier, j'ai récupéré ma culasse à Tours, toute belle, toute propre :

J'ai également fait "microbiller" les collecteurs :

Le gars a également observé mes coussinets et mes segments et d'après lui, il n'y a pas besoin de les changer, ils sont impeccables. Donc, je peux remonter le moteur. Il me reste à commandes des pastilles de dessablage pour les remplacer (ces pastilles vont dans les gros trous visibles sur les photos du post précédent).

Le moteur a eu droit hier à un bon nettoyage des passages d'eau au karcher, puis passage à l'acide phosphorique et de nouveau rinçage karcher et séchage à la soufflette et décapeur thermique.
Ce matin remontage des plaques de fermetures aux 2 bouts - j'ai mis celles du moteur de la grise qui étaient nettement moins rouillées. J'ai un peu l'impression de commencer le remontage, ça fait du bien de travailler dans du positif.

Cet après-midi, dégraissage à l'acétone et peinture du bloc :

Pourquoi en bleu ? Tout simplement parce qu'il avait été peint de cette couleur en 1985, donc il reprendra sa couleur (couvre arbre à cames et cache plastique de courroie en rouge...) Souvenirs, souvenirs

Bon ben, finalement j'ai tout démonté. ça facilitera le nettoyage.

Comparaison de mes pistons (à gauche) avec ceux d'origine, le mien fait 80 g de moins.

Et le vilebrequin (la boite à oeufs derrière me sert à ranger les poussoirs, les soupapes etc. dans l'ordre (j'ai un X un oeuf ))



Tout ça est en bon état, les segments sont parfaits, pas rouillés, ils coulissent bien dans leur gorge.
Je pense changer par précaution les coussinets, ils sont un peu marqués par la longue immobilité de 25 ans. J'espère qu'ils ont gardé la taille d'origine, sinon ça va être galère pour trouver les bons.

Pour visiter l'intérieur du bloc, j'ai extrait les pastilles de dessablage : opération rapide et simple :

Avec un gros tournevis plat un peu émoussé tenu bien à plat pour qu'il n'attaque pas l'alésage, on frappe à petits coups de marteau, la bordure de la pastille qui bascule :

Il ne reste plus qu'à l'extraire en la prenant par derrière, ça vient tout seul :

En 5 minutes, les 3 ont sauté. Il y a du boulot de nettoyage à l'intérieur... En revanche, les pastilles elles-mêmes ne sont pas trop attaquées par la rouille.